CHRONADALATE L.P. 30 mg, comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée, boîte de 90

Dernière révision : 20/06/2012

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 15,76 €

Taux remboursement SS : 65%

Base remboursement SS : 15,76 €

Laboratoire exploitant : BAYER HEALTHCARE SAS

Source : Base Claude Bernard

·         Hypertension artérielle.

·         Traitement préventif de l'angor stable, en association avec un traitement bêtabloquant.

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :

·         hypersensibilité connue à la nifédipine ou à l'un des excipients.

·         infarctus du myocarde datant de moins de 1 mois.

·         angor instable (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

·         choc cardio-vasculaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

·         en association avec le diltiazem (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

·         chez les patients ayant subi une iléostomie après procto-colectomie.

Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse ou l'allaitement (voir rubrique Grossesse et allaitement).

Précautions particulières d'emploi

·         Association aux bêtabloquants : chez le coronarien, l'instauration du traitement par CHRONADALATE LP requiert un traitement concomitant par bêta-bloquant à dose efficace. Elle se fera sous surveillance médicale particulière, chez les sujets en insuffisance cardiaque latente (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

·         La prudence est recommandée chez les patients dans des conditions hémodynamiques précaires (hypovolémie, hypotension sévère avec pression systolique inférieure à 90 mmHg, collapsus, dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche, insuffisance cardiaque cliniquement significative, sténose aortique sévère).

·         La nifédipine n'affecte pas la conduction cardiaque. Cependant, par référence aux autres antagonistes calciques, la prudence s'impose en cas de dysfonctionnement sinusal et d'anomalie de la conduction.

·         Du fait de son métabolisme hépatique, la nifédipine doit être administrée sous surveillance chez les sujets insuffisants hépatiques. Chez les insuffisants hépatiques sévères, une diminution de la posologie peut être nécessaire.

·         En cas de constipation sévère, il est conseillé d'administrer des lubrifiants pour éviter l'aggravation excessive de la constipation.

·         Lors de la réalisation d'examens radiologiques avec des produits de contraste, CHRONADALATE LP peut entraîner des faux positifs (images lacunaires interprétées comme des polypes).

·         Comme avec toute forme comprimé osmotique, la prudence est recommandée chez les patients présentant une sténose gastro-intestinale sévère. Des cas isolés d'obstruction intestinale chez des patients sans antécédent de troubles gastro-intestinaux ont été décrits, principalement du fait de la formation d'un bézoard.

Les effets indésirables décrits dans les études contrôlées contre placebo évaluant l'effet de la nifédipine sont présentés ci-dessous par catégorie de fréquence CIOMS III (base de données d'études cliniques : nifédipine n = 2 661; placebo n = 1 486 ; état en date du 22 février 2006 et étude ACTION : nifédipine n = 3 825 ; placebo n = 3 840).

Les effets indésirables considérés comme « fréquents » ont été observés avec une incidence inférieure à 3 %, à l'exception des oedèmes (9,9 %) et des céphalées (3,9 %).

La fréquence des effets indésirables rapportés avec les produits contenant de la nifédipine est résumée dans le tableau ci-dessous. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de sécurité.

Les fréquences sont définies comme suit :

Fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10

Peu fréquent : ≥ 1/1000 à < 1/100

Rare : ≥ 1/10 000 à < 1/1000

Les effets indésirables identifiés uniquement au cours de la surveillance post-commercialisation et pour lesquels la fréquence ne peut être exprimée sont classées sous la rubrique « fréquence inconnue ».

Système classe-organe (MedDRA)

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Fréquence inconnue

Affections hématologiques et du système lymphatique

 

 

 

Agranulocytose

Leucopénie

 

Affections du système immunitaire

 

Réaction allergique, Œdème de Quincke

Prurit

Urticaire

Eruption cutanée

Réaction anphylactique/anaphylactoïde

Affections psychiatriques

 

Nervosité

Insomnie

 

 

Troubles du métabolisme et de la nutrition

 

 

 

Hyperglycémie

Affections du système nerveux

Céphalées

Vertiges

Sensations ébrieuses

Tremblements

Paresthésie

/Dysesthésie

Syndrome extrapyramidal

Somnolence

Affections oculaires

 

Troubles de la vision (essentiellement vision floue ou baisse de la vision)

 

Douleurs oculaires

Affections cardiaques

 

Tachycardie

Palpitations

 

Douleur thoracique (angor)

Affections vasculaires

Œdème

Vasodilatation

Hypotension artérielle

Syncope

 

 

Affections respiratoires, thoraciques et mediastinales

 

Epistaxis

 

Dyspnée

Affections gastro-intestinales

Constipation

Douleurs gastro-intestinales et abdominales

Nausées

Dyspepsie

Flatulence

Sécheresse buccale

Hyperplasie gingivale

Bézoard

Occlusion intestinale

Vomissements

Œsophagite liée à une insuffisance du sphincter gastro-oesophagien

Affections hépato-biliaires

 

Augmentation transitoire des transaminases hépatiques ou de la bilirubine

 

Ictère

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

Erythème Purpura

 

Nécrolyse épidermique toxique

Réaction de photosensibilité

Affections musculo-squelettiques et systémiques

 

Crampes musculaires

Gonflement inflammatoire des articulations

 

Arthralgie

Myalgie

Affections des organes de la reproduction et du sein

 

Dysfonction érectile

 

 

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Malaise

Asthénie ou Fatigue,

 

Frissons

 

 

Affections du rein et des voies urinaires

 

Polyurie, dysurie

 

 

Chez des patients dialysés atteints d'hypertension maligne et d'hypovolémie, la vasodilatation peut entraîner une chute tensionnelle notable.

- En cas de constipation sévère, il est conseillé d'administrer des lubrifiants pour éviter l'aggravation excessive de la constipation.
- Lors de la réalisation d'examens radiologiques avec des produits de contraste, ce médicament peut entraîner des faux positifs (images lacunaires interprétées comme des polypes).

- PRUDENCE en cas de conduite de véhicules et d'utilisation de machines ( ce médicament peut altérer la capacité de conduite particulièrement au début ou en cas de modification du traitement).
- EVITER la consommation d’alcool.
- En cas d' EXAMEN RADIOLOGIQUE : informer le médecin de la prise de ce médicament.

Grossesse

Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un risque tératogène et foetotoxique de la nifédipine.

En clinique, aucun effet malformatif ou foetotoxique n'est apparu à ce jour.

Toutefois, le suivi de grossesses exposées à la nifédipine est insuffisant à ce jour pour pouvoir exclure tout risque.

En conséquence, l'utilisation de la nifédipine est déconseillée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive. Toutefois, la découverte d'une grossesse sous nifédipine n'en justifie pas l'interruption.

En cas d'exposition au premier trimestre de la grossesse, une surveillance prénatale orientée sur le coeur et le squelette peut être envisagée.

Allaitement

La nifédipine passe dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter, si cela est possible, l'administration de ce médicament chez la femme qui allaite.

Associations contre-indiquées

+ Diltiazem

Augmentation importante des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque d'hypotension sévère.

Associations déconseillées

+ Ciclosporine

Risque d'addition d'effets indésirables à type de gingivopathies.

Utiliser une autre dihydropyridine.

+ Dantrolène (perfusion)

Chez l'animal des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.

Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Baclofène

Majoration de l'effet antihypertenseur.

Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.

+ Phénytoïne

Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué : déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme.

Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l'apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.

+ Cimétidine ( ≥ 800 mg/j)

Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine.

Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.

+ Itraconazole, Kétoconazole

Risque majoré d'effets indésirables, notamment d'oedèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'antifongique azolé et après son arrêt.

+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone)

Diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

Associations à prendre en compte

+ Alpha-bloquants y compris à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine)

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.

+ Antihypertenseurs sauf alpha-bloquants

Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotension orthostatique.

+ Amifostine

Majoration de l'hypotension par addition d'effets indésirables.

+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques

Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majoré (effet additif).

+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)

Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs). Le bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.

+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque

Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines plus ou moins marqué et susceptibles de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.

+ Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) (sauf hydrocortisone)

Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

Réservé à l'adulte.

·         Hypertension artérielle: 1 comprimé par jour à 30 mg. Chez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée à cette posologie, l'augmentation de la dose à 60 mg en une seule prise ou l'association de 30 mg de CHRONADALATE à un bêta-bloquant ou à une autre classe thérapeutique peuvent être envisagées.

·         Traitement préventif de l'angor: la posologie initiale est de 1 comprimé par jour à 30 mg; cette posologie peut être portée à 60 mg par jour en une seule prise.

Les comprimés doivent être pris à 24 heures d'intervalle, tous les jours à la même heure et de préférence le matin, à jeun ou non (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Les comprimés sont à avaler sans croquer avec un verre d'eau.

Population particulière

Insuffisant hépatique : du fait de son métabolisme hépatique, la nifédipine doit être administrée sous surveillance chez les insuffisants hépatiques. Chez les insuffisants hépatiques sévères, une diminution de la posologie peut être nécessaire.

Patients âgés : Il n'est pas nécessaire d'ajuster la posologie chez le sujet âgé (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Durée de conservation :

4 ans.

Précautions particulières de conservation :

La nifédipine est photosensible. Dans les comprimés, elle est photoprotégée. Le comprimé ne doit donc pas être rompu. Il est préférable de ne sortir le comprimé de son alvéole qu'immédiatement avant emploi.

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

Conserver les plaquettes thermoformées dans l'emballage extérieur, à l'abri de l'humidité.

Sans objet.

Les symptômes suivants sont observés en cas de surdosage :

Une augmentation de la fréquence cardiaque, une hypotension, des troubles du rythme cardiaque à type de bradycardie/tachycardie, un choc cardiogénique avec oedème pulmonaire, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma.

En cas de surdosage, la priorité est basée sur l'élimination de la substance active et la restauration d'une stabilité cardiovasculaire.

Après une ingestion orale du produit, un lavage gastrique minutieux est préconisé avec irrigation de l'intestin grêle si nécessaire et surveillance en unité de soins intensifs.

En particulier dans des cas d'intoxication avec les formes à libération prolongée, l'élimination doit être la plus complète possible, y compris au niveau de l'intestin grêle, afin d'éviter l'absorption prolongée de la substance active.

L'hémodialyse n'est pas utile, car la nifédipine n'est pas dialysable, cependant, une plasmaphérèse est envisageable (compte tenu de la fixation importante aux protéines plasmatiques et du volume de distribution relativement faible).

La bradycardie peut être traitée de façon symptomatique par l'administration de ß‑sympathomimétiques; la mise en place temporaire d'un stimulateur cardiaque (pacemaker) est recommandée si ce trouble du rythme menace le pronostic vital.

En cas de surdosage massif : une perfusion de gluconate de calcium semble être indiquée (10-20 ml d'une solution de gluconate de calcium à 10 % en administration IV lente, de façon répétitive si nécessaire).

Cette mesure risque d'accroître la calcémie jusqu'à la limite supérieure de la normale, voire même légèrement au-delà. Si les effets du calcium s'avèrent inadéquats, le traitement sera poursuivi par l'addition de sympatho-mimétiques vasoconstricteurs, tels que la dopamine ou la noradrénaline, à des posologies reposant uniquement sur les effets obtenus.

Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV prudente de tout mode d'expansion volémique en tenant compte du risque de surcharge hydrique

Dans tous les cas informer de la prise concomitante de bêta-bloquants.

INHIBITEURS CALCIQUES SELECTIFS A EFFETS VASCULAIRES, Code ATC : C08CA05.

La nifédipine est un antagoniste calcique appartenant à la famille des dihydropyridines. Elle inhibe sélectivement, et à très faibles concentrations, l'entrée des ions calcium aux canaux voltage-dépendants de type L. Cette action s'exerce essentiellement sur le muscle lisse vasculaire et à moindre degré au niveau du muscle cardiaque.

La nifédipine diminue le tonus vasculaire artériel par ce mécanisme et entraîne une vasodilatation périphérique et coronaire. Dans des conditions normales de perfusion coronaire, la diminution de la post-charge engendrée par la nifédipine concourt à une diminution du travail cardiaque et de la consommation en oxygène du myocarde, normal ou ischémique.

Grâce à leurs mécanismes d'action pharmacologique complémentaires, l'association de la nifédipine aux bêta-bloquants conduit à une synergie d'effet.

La vasodilatation périphérique s'accompagne :

·         d'une augmentation de la compliance artérielle (distensibilité),

·         d'une augmentation du diamètre artériel,

·         d'une préservation, voire une augmentation des flux sanguins périphériques et des débits locorégionaux (rénal, cérébral).

En administration aiguë, la réduction de pression artérielle est corrélée aux taux plasmatiques de nifédipine.

En administration chronique, il n'a pas été observé de variation nette du système rénine-angiotensine-aldostérone, ni de prise de poids sous traitement prolongé ; ces éléments sont en faveur d'une absence de rétention hydrosodée.

Chez les patients hypertendus, une prise quotidienne unique permet d'obtenir une réduction significative des valeurs tensionnelles en position couchée ou debout sur l'ensemble du nycthémère. La réduction de la pression artérielle à la fin de l'intervalle thérapeutique (à la 24ème heure), est de l'ordre de 80 % de la réduction observée au maximum de l'efficacité. CHRONADALATE LP 30 mg n'entraîne généralement pas d'accélération de la fréquence cardiaque.

En dilatant les artères coronaires de l'endocarde et de l'épicarde, la nifédipine assure une augmentation des apports en oxygène au coeur.

L'augmentation du débit coronaire est particulièrement nette au niveau du myocarde non-ischémique et a été également démontrée au sein du myocarde ischémique, à condition toutefois que la pression de perfusion coronaire ne s'abaisse pas de façon excessive ; dans ce cas, un phénomène de vol coronaire peut se produire, entraînant une exacerbation paradoxale des crises angineuses. Ces exacerbations sont la conséquence de l'hypotension excessive (diminution du flux coronaire) et de la tachycardie réflexe (augmentation du travail cardiaque et de la consommation d'oxygène). Elles sont atténuées avec cette forme à libération prolongée.

La vasodilatation des artères coronaires prévient et lève le spasme coronaire, spontané ou induit.

La nifédipine réduit la fréquence des crises angineuses et la consommation de dérivés nitrés ; elle augmente la durée de l'effort ainsi que le délai d'apparition de l'angor.

En inhibant l'entrée du calcium dans le myocyte cardiaque, la nifédipine est, comme les autres inhibiteurs calciques, inotrope négative. Cet effet est normalement neutralisé par la stimulation réflexe des systèmes sympathique et rénine-angiotensine, consécutive à la désactivation des baroréflexes.

Chez l'animal, selon le modèle utilisé, la nifédipine freine l'accumulation du cholestérol dans les parois de l'aorte et des artères de conduction ; elle diminue la migration et la prolifération des cellules musculaires lisses.

Comme les autres antagonistes calciques, la nifédipine est métaboliquement neutre et ne modifie pas les taux des lipides plasmatiques.

Une étude internationale, multicentrique, randomisée, en double aveugle, comparant la nifédipine GITS (Chronadalate 30 ou 60 mg) à une association hydrochlorothiazide et amiloride (25/2.5 mg ou 50/5 mg), a porté sur 6321 patients hypertendus ayant au moins un facteur de risque cardiovasculaire associé et suivis de 3 à 4.8 ans. Le critère principal de jugement combinait la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus, l'AVC et l'insuffisance cardiaque. On a observé 6,3 % d'événements principaux dans le groupe nifédipine et 5,8 % dans le groupe diurétique (p = 0.34). Parmi les critères de jugement secondaires, les seules différences significatives concernaient l'infarctus fatal (nifédipine 0,5 %, diurétique 0,2 %, p = 0,017) et l'insuffisance cardiaque non fatale (nifédipine 0,8 %, diurétique 0,3 %, p = 0,028).

Après administration d'un comprimé osmotique, les concentrations plasmatiques de nifédipine s'élèvent progressivement pour atteindre un maximum entre la 6ème et la 8ème heure, et restent en plateau légèrement descendant jusqu'au-delà de la 24ème heure. On n'observe pas d'accumulation du produit après administration répétée, l'état d'équilibre étant atteint après 2 administrations avec un minimum de fluctuation des concentrations plasmatiques au cours des 24 heures.

La nifédipine est absorbée à plus de 90 %. En raison d'un effet de premier passage hépatique, la biodisponibilité systémique de la nifédipine administrée par voie orale est variable (de l'ordre de 45 % à 68 %).

La biodisponibilité du comprimé osmotique est sensiblement superposable à celle du comprimé à libération prolongée à l'état d'équilibre.

L'absorption de nifédipine n'est pas modifiée, que le comprimé osmotique soit pris à jeun ou non.

La fixation protéique est de 90 à 95 %.

Chez l'homme, la nifédipine est presque entièrement métabolisée par oxydation, au niveau du foie, en métabolites inactifs qui sont éliminés principalement par les urines. 5 à 15 % du produit sont éliminés dans les fèces. La nifédipine inchangée n'est retrouvée qu'à l'état de traces dans les urines (moins de 1 %).

Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques de nifédipine sont plus élevées que chez le patient jeune, sans traduction clinique. Il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement de la posologie.

La nifédipine n'est pas dialysable.

Après ingestion, la membrane semi-perméable biologiquement inerte du comprimé reste intacte pendant le transit intestinal et est éliminée par les fèces sous forme d'une enveloppe insoluble.

Des réactions au médicament, variables d'un individu à l'autre, peuvent altérer la capacité de conduire des véhicules ou l'utilisation des machines. Plus particulièrement au début ou en cas de modification du traitement ainsi qu'en association à l'alcool.

Sans objet.

Pas d'exigences particulières.

Liste I.


Absence d'information dans l'AMM.

90 comprimés sous plaquette thermoformée (Polypropylène/Aluminium).